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Le premier film de Garth Davis navigue dans la désolation et les promesses non tenues – date limite

Le premier film de Garth Davis navigue dans la désolation et les promesses non tenues – date limite

Dans un paysage marqué par des difficultés écologiques et enveloppé de nuances dystopiques, Ennemi, réalisé par Garth Davis et adapté du roman du même nom de Iain Reid, tente de dresser un panorama d’angoisse, de mystère et de terreur existentielle. Avec Saoirse Ronan, Paul Mescal et Aaron Pierre aux avant-postes, le film navigue sur un terrain domestique mêlé de discordes environnementales et interpersonnelles. Le film excelle dans l’espace visuel, mais serpente à travers son désert scénique à la recherche d’un lien avec des personnages si découragés qu’ils repoussent plus qu’ils ne s’engagent.

Ennemi commence avec Hen (Ronan) qui pleure sous la douche. Sa voix off apporte quelques commentaires alors qu’elle parle de sa vie ennuyeuse avec son mari Junior (Mescal). La Terre est en plein désarroi alors que les systèmes Tornado font des ravages sur toute la planète, tandis que la famine et la sécheresse déciment cet avenir dystopique. Le soir, Junior se réveille avec des phares brillants scrutant par la fenêtre du deuxième étage alors qu’une voiture s’approche de leur propriété agricole. On frappe à la porte et Junior attrape un fusil de chasse mais Hen décide de ne pas l’utiliser. L’homme à la porte est Terrance (Pierre), qui travaille pour la société Outermore spécialisée dans l’habitation interplanétaire. Fondamentalement, ils envoient des gens dans une station spatiale pour y vivre deux ans.

Hen reste nerveuse pendant l’interaction, presque comme si elle cachait un secret et Junior l’accuse d’avoir signé les deux pour quelque chose dont ils n’avaient jamais discuté. Cependant, Terrance n’est là que pour Junior. Il a été choisi pour vivre sur la station spatiale car ils ont besoin d’hommes forts capables de gérer le voyage. Les règles sont que s’il n’y va pas, il sera emprisonné ou pire. Après le départ de l’homme, Junior confronte Hen parce qu’il soupçonne qu’elle en sait plus sur la visite qu’elle ne le laisse entendre. Maintenant, le jeune couple est aux prises avec ce dilemme, mais semble laisser tomber jusqu’à ce que Terrance revienne un an plus tard pour poser à nouveau des questions sur les voyages. Cette fois, il les surprend en leur annonçant qu’en son absence, il sera remplacé par un clone pour tenir compagnie à sa femme pendant son absence.

Ennemi raconte l’histoire de deux jeunes individus magnifiquement gâchés par l’inertie narrative. Ils se déplacent à travers l’intrigue avec la lenteur d’une tortue décidant de marcher des États-Unis vers l’Antarctique. Ils effectuent des tâches subalternes sans conséquence qui n’ajoutent rien à l’histoire, sauf pour prolonger le temps d’exécution jusqu’à l’arrivée de Terrance. Sa présence ajoute un tout autre niveau d’incompréhension, car il est le catalyseur de l’antagonisme, où Hen et Junior sombrent dans le chaos. Cela m’a laissé une envie de cohérence ou de douce libération de l’expérience.

Le montage contribue au sentiment dominant de confusion. Les scènes sont décousues et coupées brusquement, créant une dissonance entre les séquences qui aggrave encore la déconnexion narrative. Cela donne à chaque scène un sentiment d’isolement et de manque de tissu conjonctif avec ses homologues. Cependant, il est crucial de reconnaître les visuels, notamment la cinématographie de Mátyás Erdély, et la finesse de mise en scène de Davis. Leur collaboration capture les paysages désolés et balayés par le vent, les clichés sombres apparaissant comme la grâce salvatrice.

Le point culminant de Ennemi s’écarte du livre, ajoutant des dimensions de mélodrame injustifié qui atteint une profondeur qui dépasse sa portée, entraînant des révélations décevantes qui éclipsent la trajectoire de l’histoire. Les personnages semblent être des ombres errantes, leur absence d’âme se reflétant dans leurs actions, me faisant me demander pourquoi je devrais me soucier de leur vie.

Ennemi des visuels époustouflants ne peuvent pas le sauver de ses irrégularités accablantes. L’adaptation cinématographique du matériel source devrait constituer une expérience engageante, mais perd au contraire son essence dans la poursuite de Davis établissant son style visuel personnel. Le résultat est un film noyé dans des aspirations sous-réalisées et un ennui narratif agressif, alors que l’accent est mis sur la manière dont le changement climatique peut changer les gens pour le meilleur ou pour le pire.

Titre: Ennemi
Directeur: Garth Davis
Scénaristes : Garth Davis et Iain Reid
Casting: Saoirse Ronan, Paul Mescal et Aaron Pierre
Durée de fonctionnement : 1h50 min
Studio: Amazone

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