Selon l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA), les investisseurs européens en crypto devront attendre encore un peu pour que les dispositions complètes du Markets-in Crypto Assets (MiCA) entrent en vigueur.
Dans un 17 octobre sortie officielle, l’ESMA a déclaré que la protection des investisseurs en cryptographie prendrait plus de temps que prévu. Cela fixe le délai minimum à décembre 2024 avant que la couverture réglementaire n’entre en vigueur.
À la lumière de cela, les détenteurs de crypto et les clients des fournisseurs d’actifs cryptographiques n’auront accès à aucune garantie réglementaire et de surveillance au niveau de l’Union européenne (UE). Cela inclut, sans toutefois s’y limiter, la possibilité de déposer des plaintes formelles contre les prestataires de services auprès des autorités compétentes.
Avec cet aveu franc, les investisseurs européens en cryptographie ont peu de recours s’ils perdent leurs fonds en négociant ces actifs numériques.
Plaidant en faveur d’un calendrier plus long pour le lancement complet de MiCA, l’ESMA a révélé qu’il pourrait encore falloir jusqu’en juillet 2026 avant que tout soit en place.
Selon l’ESMA, le calendrier de décembre 2024 se concentre sur les fournisseurs d’actifs cryptographiques et non sur leurs clients. Les dispositions du MiCA seront donc pleinement mises à profit pour ces prestataires de services.
Néanmoins, les sociétés de trading de crypto se verront accorder une période de transition de 18 mois, leur permettant d’offrir des services sans surveillance réglementaire appropriée.
Toutefois, cette période transitoire sera basée sur la discrétion de ses États membres.
Les ANC ont toujours des pouvoirs limités
L’ESMA a révélé que les autorités nationales compétentes (ANC) et les autorités européennes de surveillance (AES) joueront un rôle en facilitant la mise en œuvre de MiCA dans ses 27 États membres.
Selon l’ESMA, même si les ANC démarreront leurs opérations d’ici la fin 2024, leur champ d’action en matière de réglementation restera encore limité.
L’autorité des valeurs mobilières a déclaré dans le communiqué que les ANC régionales seraient mises à l’écart pour appliquer uniquement les lois anti-blanchiment d’argent (AML) existantes, qui sont beaucoup moins complètes que ce que MiCA apporte au marché européen de la cryptographie.
L’ESMA a en outre souligné qu’étant donné la nature volatile des actifs cryptographiques, il n’existe aucun actif numérique « sûr » sur lequel les investisseurs peuvent compter.
Ce démérite sous-jacent, associé à la nature hautement spéculative des actifs numériques basés sur la blockchain, limite encore davantage les pouvoirs de MiCA.
Selon la plus grande agence mondiale, MiCA ne couvre pas tous les risques de sécurité et opérationnels inhérents aux crypto-monnaies en raison du stade infantile dans lequel la technologie blockchain fonctionne actuellement.
Toutefois, l’ESMA a encouragé les fournisseurs de services d’actifs cryptographiques à informer les ANC compétentes dans leur région d’activité de leur intention de commencer à appliquer les règles MiCA dans leurs opérations. Il s’agit d’aider à accélérer la phase de mise en œuvre de MiCA et la période de transition.
Ces prestataires de services d’actifs virtuels (VASP) ont également été encouragés à postuler au MiCA et à informer leurs clients.