Le côté bizarre d’Oakland émerge dans le nouveau film d’anthologie ambitieux mais inégal d’Anna Boden et Ryan Fleck Contes bizarres avec Pedro Pascal, Jay Ellis, Ben Medelsohn, Jack Champion, Ji-Young Yoo, Normani, Dominique Thorne, Too $hort’s et Lenny G. Les réalisateurs mettent en lumière diverses sous-cultures locales sur fond du tube du même nom de Too $hort. Le film entrelace quatre récits liés par des événements qui se déroulent et une étrange lueur émeraude surnaturelle imprégnant la ville. Bien que les visuels et la bande sonore s’imprègnent de l’apparence et de l’atmosphère d’Oakland de 1987, le récit a du mal à intégrer ces histoires dans un tout satisfaisant.
Le film s’ouvre sur le chaos avec Le Gilman contre-attaque alors que les jeunes punks Tina (Yoo) et Lucid (Champion), qui se retirent généralement des violents skinheads nazis, finissent par riposter lorsque leur salle underground est attaquée. Suivant dans Ne combattez pas le sentimentles meilleurs amis et duo de rap Barbie (Thorne) et Entice (Normani) repoussent le harcèlement de The Guy (Mendelsohn), tout en poursuivant la célébrité du rap, affrontant nul autre que Too $hort lui-même dans une bataille de rap décisive. Né de Mack suit Clint (Pascal), un homme de main fatigué qui espère se lancer immédiatement après un dernier travail, dont la quête de rédemption échoue lorsque son passé violent détruit toute chance d’avoir une nouvelle vie. Enfin, La légende de Sleepy Floyd réinvente l’époque où le Golden State Warrior Floyd (Ellis) a marqué un record de 29 points en un quart de séries éliminatoires contre les LA Lakers.
Oakland vibre de l’esprit de révolution dans le nouveau film élégant mais inégal d’Anna Boden et Ryan Fleck Contes bizarres. Situé en 1987, les réalisateurs visent à canaliser l’héritage d’Oakland en tant que berceau des Black Panthers dans un mélange éclectique d’histoires centrées sur la lutte contre les oppresseurs, qu’il s’agisse des nazis, des flics ou de nos propres limites. Mais les thèmes de la résistance et de l’autonomisation semblent sous-développés et manquent de nuances et ont du mal à tisser leurs fils en quelque chose de cohérent.
Nous ouvrons sur une histoire amusante et folle d’amis se réunissant pour éliminer un gang néo-nazi. Ensuite, cela passe à deux jeunes rappeuses qui visent à être les meilleures. La camaraderie et les plaisanteries constituent un début engageant, mais cèdent la place à quelque chose de beaucoup plus sombre avec peu de choses, ce qui fait que les deux moitiés ont peu de tissu conjonctif. Ce n’est que dans les derniers instants que le public voit les histoires se croiser, mais cela semble alors trop tard et trop aléatoire pour être satisfait.
Une lueur verte déroutante imprègne l’histoire, planant au-dessus d’Oakland comme une entité d’un autre monde. Bien que sa signification reste ambiguë même à la fin du film, l’étrange lumière émeraude semble censée symboliser Oakland elle-même ou servir de métaphore à l’énergie éclectique, voire mystique, d’Oakland. Les origines et la signification de la lueur ne se matérialisent jamais pleinement, laissant le public projeter ses propres interprétations, mais encore une fois, à la fin, est-ce que quelqu’un s’en soucie ?
À quoi ça sert Contes bizarres Les visuels réalistes du film plongent immédiatement le public dans l’ambiance d’Oakland de la fin des années 80. Des images granuleuses, un maquillage et des costumes audacieux, une bande-son inclusive, le film reflète son décor d’époque. Le filtre à grains fait écho aux films grindhouse de l’époque. Pourtant, malgré tout son style soigné, le film manque de substance narrative à la hauteur. Qu’est-ce qui fonctionne dans Contes bizarres sont les performances magnétiques de son casting de stars qui attaquent chaque rebondissement et dégoulinent de charisme. Pascal offre la meilleure performance en tant qu’homme choisissant entre son ancienne vie et sa famille. Sans l’engagement de ces acteurs talentueux, le film s’effondrerait sous sa propre ambition.