Le long métrage de Roman Polanski à la Mostra de Venise Le palais a reçu une ovation de 3 minutes ce soir lors de sa première mondiale.
Le palais se déroule dans le contexte du luxueux hôtel suisse Gstaad Palace et tourne autour du gouffre entre ses clients ultra-riches et ceux qui les servent à l’approche d’une somptueuse fête du Nouvel An à la veille de l’an 2000.
Avec Mickey Rourke, Fanny Ardant et John Cleese au casting, le film s’inspire des propres séjours de Polanski au Gstaad Palace. Il a écrit le scénario avec le réalisateur polonais Jerzy Skolimowski et la productrice Ewa Piaskowska. Alexandre Desplat, collaborateur de longue date, a composé la partition.
Comme nous l’avons révélé plus tôt cette semaine, le film a conclu plusieurs accords de distribution sur les marchés internationaux.
Il reste un débat féroce dans le monde du cinéma et au-delà sur la question de savoir si Polanski doit être soutenu ou non en tant qu’artiste, tandis que les accusations de 1973 pour relations sexuelles illégales avec une mineure aux États-Unis restent sans réponse.
Polanski, qui a eu 90 ans au début du mois, n’a pas assisté à la projection de ce soir.
Le directeur artistique de Venise, Alberto Barbera, qui a également invité le drame de l’Affaire Dreyfus de Polanski Un officier et un espion au festival en 2019, a repoussé les critiques concernant sa décision d’inviter le nouveau film.
Alors que Polanski continue de compter sur des partisans fidèles en France, les critiques à l’encontre du réalisateur se sont intensifiées en France depuis 2017, sur fond de montée du mouvement MeToo et d’une cinquième accusation d’agression sexuelle, qu’il a niée.
Il n’existe pas encore d’accords de distribution pour les États-Unis ou le Royaume-Uni, comme c’était le cas pour Un officier et un espion.