Un ancien ingénieur logiciel d’Amazon, Shakeeb Ahmed, a été condamné à trois ans de prison pour avoir exploité des contrats intelligents, une première dans l’histoire des cyberattaques. Plongeons-nous dans cette affaire qui a secoué l’univers de la cryptomonnaie.
Shakeeb Ahmed : un pirate informatique hors du commun
L’année 2022 a été marquée par une série de violations de la sécurité des contrats intelligents, entraînant le vol de plus de 12 millions de dollars en différentes cryptomonnaies. L’homme derrière ces attaques n’est autre que Shakeeb Ahmed, un ancien ingénieur logiciel chez Amazon. Curieusement, il a été condamné à trois années de prison, ce qui constitue la toute première peine pour une cyberattaque sur des contrats intelligents.
Ahmed avait avoué en décembre 2023 avoir manipulé ces contrats intelligents. En insérant des données de prix frauduleuses dans les contrats des plateformes, il a généré environ 12 millions de dollars de profits non mérités, qu’il a ensuite retirés sous forme de cryptomonnaies.
Les plateformes ciblées par la cyberattaque
Les procureurs ont choisi de ne pas divulguer le nom d’une des plateformes touchées par l’attaque. Cependant, les preuves de l’acte d’accusation suggèrent qu’il s’agissait de Crema Finance. L’autre plateforme impliquée était Nirvana Finance, qui a cessé ses opérations suite à l’attaque en juillet 2022.
Avant l’incident, Ahmed était en charge du programme de chasse aux bugs d’Amazon, où il identifiait et corrigeait les failles de sécurité de son logiciel. La poursuite, soulignant le caractère inédit de cette affaire impliquant le piratage de contrats intelligents, avait recommandé une peine de quatre ans de prison.
Les facteurs atténuants
Les procureurs ont reconnu la coopération d’Ahmed et le remboursement de la majorité des fonds volés. Cependant, ils ont souligné la nécessité de son incarcération pour servir de dissuasion et souligner la gravité de ses infractions.
De son côté, la défense d’Ahmed a plaidé en faveur d’une probation plutôt que d’une peine de prison, invoquant son état de santé mentale compromis au moment des piratages. De plus, les fonds volés étaient en grande partie intacts, à l’exception de la couverture des frais médicaux d’un proche. Ahmed, originaire d’Arabie Saoudite, a vu son équipe juridique plaider pour la clémence sur la base de ces facteurs.
