Plongeons-nous dans les années 1930, une époque où Cecil Beaton, photographe renommé et personnalité mondaine, commençait à se faire un nom. Son talent pour capturer l’essence des célébrités telles que Pablo Picasso, Marlene Dietrich, Fred Astaire et divers ducs et duchesses lui a ouvert les portes de la cour royale britannique. Sa mission était simple : réaliser les portraits officiels. Sa rencontre avec la jeune princesse Elizabeth, future reine Elizabeth II, a été magique. Leur relation a perduré jusqu’en 1979, année où il a cessé de photographier la famille royale.
La signature artistique de Cecil Beaton
Cecil Beaton, aidé par les collaborateurs de Vogue, a su créer de véritables chef-d’œuvres photographiques. Sa vision romantique et révérencieuse a largement contribué à façonner l’image de la monarchie britannique au milieu du XXe siècle. Dans les années 1960 et 1970, il a cependant changé de style pour adopter une esthétique plus réaliste et audacieuse, en phase avec l’évolution de l’époque.
« Cecil Beaton : The Royal Portraits », une plongée dans l’âge d’or de la monarchie
Le livre « Cecil Beaton : The Royal Portraits » est basé sur une collection sans égale de photographies conservées au Victoria and Albert Museum. Ces images, associées à l’opulence et à l’artifice d’une époque révolue, offrent un regard unique sur la monarchie britannique. Organisé en quatre chapitres chronologiques, l’ouvrage est enrichi de planches et d’analyses approfondies de séances de photos particulières. Plans d’essai, prises de vue, croquis, lettres, journaux et brouillons permettent de comprendre les méthodes de travail de Beaton et les relations qu’il entretenait avec ses sujets.
Des photographies soigneusement composées, témoignages d’une époque
Les photographies de Beaton, réalisées lors d’événements de célébration et de cérémonie, étaient rarement spontanées. Elles étaient minutieusement composées, chaque détail étant pensé et réfléchi. Pourtant, malgré les poses affectées des membres de la famille royale et les décors soigneusement préparés pour magnifier la splendeur et le statut de l’institution, une certaine intimité se dégage de ses œuvres. On perçoit par exemple une douceur particulière dans l’image d’Elizabeth esquissant un sourire, avec la main de Charles enfant posée sur son épaule.