Consensys prend position en faveur de l’Ethereum
Consensys, la société à l’origine du portefeuille numérique MetaMask, a récemment adressé une lettre aux régulateurs américains. Celle-ci fait suite à une demande de commentaires publics de la Securities and Exchange Commission (SEC) concernant une demande en attente de Nasdaq. L’objectif ? Modifier les règles pour permettre le trading de l’iShares Ethereum Trust.
Dans cette correspondance, Consensys s’efforce de démontrer que les inquiétudes réglementaires concernant la vulnérabilité de l’Ethereum à la fraude et à la manipulation sont infondées.
La preuve par Twitter
In our comment letter to the SEC on ETH ETF approval, “We urge the Commission to recognize the advanced safeguards inherent in Ethereum’s design”. 📝 https://t.co/agfLYbl1Vt
— Consensys (@Consensys) March 29, 2024
L’Ethereum plus résistant que le Bitcoin ?
La société argumente notamment sur plusieurs aspects clés de la mise en œuvre de la preuve d’enjeu (PoS) de l’Ethereum. Selon elle, cette dernière serait plus résistante aux manipulations que le modèle de consensus de preuve de travail (PoW) du Bitcoin (BTC), qui sous-tend les produits négociés en bourse basés sur le Bitcoin précédemment approuvés par la SEC.
La demande de la SEC, émise le 8 mars, sollicitait des retours sur divers aspects de l’Ethereum, y compris son mécanisme de consensus de preuve d’enjeu et la concentration du contrôle ou de l’influence par quelques individus ou entités. La question était de savoir si ces caractéristiques soulèvent des préoccupations spécifiques quant à la vulnérabilité de l’Ethereum à la fraude et à la manipulation.
Les atouts de l’Ethereum selon Consensys
Consensys souligne notamment la rapidité de finalisation des blocs de l’Ethereum sous PoS, qui garantit une finalité de transaction prouvable dans un délai plus court que le PoW. De plus, le PoS de l’Ethereum s’appuie sur un processus de validation distribué et aléatoire qui empêche le contrôle par des détenteurs d’enjeux importants, réduisant ainsi le risque de manipulation.
L’entreprise de technologie blockchain a également mis en avant les pénalités de slashing de l’Ethereum pour les validateurs qui enfreignent les règles du protocole, ainsi que la tolérance aux fautes byzantines du réseau, rendant une attaque sur Ethereum beaucoup plus coûteuse que sur Bitcoin.
En outre, elle a souligné les avantages environnementaux de l’Ethereum, notant que le mécanisme de consensus du réseau est plus respectueux de l’environnement que celui du Bitcoin.
Appel à l’approbation des ETF Ethereum
Dans sa lettre, Consensys a appelé la SEC à approuver les ETF Ethereum au comptant. L’entreprise a insisté sur son engagement à embarquer le prochain milliard d’utilisateurs vers le web3, affirmant que leur lettre de commentaire est un pas vers la progression et la fourniture d’informations pertinentes et utiles au public.
La société a exprimé sa disposition à un dialogue constructif et continu avec la SEC et son personnel sur la question.
D’autres acteurs se prononcent sur l’ETF Ethereum
Outre Consensys, d’autres acteurs de l’espace crypto ont également donné leur avis sur un ETF Ethereum. En mars, des informations ont fait état de rencontres entre Coinbase et la SEC pour discuter d’une proposition de Grayscale pour un fonds négocié en bourse ETH.
Today @coinbase responded to @SECGov‘s request for comment on the proposed @Grayscale Ether Trust ($ETHE) ETP. 27 pages and 96 citations that provide the (1) legal, (2) technical, and (3) economic rationale for approval. 1/6
— paulgrewal.eth (@iampaulgrewal) February 21, 2024
Selon ces rapports, Coinbase aurait présenté à l’organisme régulateur un engagement à mettre en place un accord de partage de surveillance avec le Chicago Mercantile Exchange (CME) pour vérifier toute fraude ou manipulation du marché de l’ETF Ethereum, si ce dernier est approuvé.