Vous souvenez-vous du film « Le Talentueux Mr Ripley » réalisé par feu Anthony Minghella en 1999 ? Si oui, vous serez ravis d’apprendre que ce chef-d’œuvre cinématographique est en train d’être revisité en série. Steven Zaillian, un scénariste et showrunner talentueux, a décidé de relever le défi et de raconter cette histoire de faussaire habile dans l’Italie des années 50. Préparez-vous à découvrir « Ripley », une série qui promet d’être aussi captivante que déconcertante.
Une nouvelle interprétation de l’histoire
La série « Ripley », qui sera diffusée pour la première fois sur Netflix le 4 avril, ne sera pas une simple répétition du film de Minghella. Au lieu de cela, Steven Zaillian a décidé de se rapprocher de la prose efficace de Patricia Highsmith, l’auteure du roman original. Il a opté pour une approche plus pragmatique, moins centrée sur les motivations complexes de son antihéros que sur l’exécution de son terrible plan.
Andrew Scott a été choisi pour incarner Thomas Ripley, un escroc de New York chargé de convaincre un héritier play-boy expatrié de revenir dans le giron familial. Bien qu’ayant presque 20 ans de plus que Matt Damon lorsqu’il a joué le rôle, Scott multiplie le potentiel terrifiant du personnage.
Un personnage glacial
« Ripley », tourné en noir et blanc glacial, ne se concentre pas sur la psychose ou la pâmoison. L’histoire est pragmatique, focalisée sur l’exécution du terrible dessein de Thomas Ripley. Notre escroc se retrouve en Italie avec une indemnité coquette et un plan bien ficelé. Il s’immisce avec une ténacité sinistre dans la vie de Dickie et de sa petite amie, Marge, interprétée par Dakota Fanning. Ces malheureux n’ont jamais eu la moindre chance.
La performance subtile d’Andrew Scott
Dans cette adaptation du roman, Andrew Scott offre une performance subtile et nuancée. Malgré le caractère robotique et fonctionnel de son personnage, Scott réussit à communiquer, par de légers à-coups, l’anxiété de Thomas Ripley. Ses coéquipiers, notamment Eliot Sumner en Freddie Miles et Maurizio Lombardi en inspecteur de police, livrent également des performances captivantes.
Un Ripley déshumanisé ?
Steven Zaillian n’a peut-être pas cherché à humaniser Thomas Ripley ou à le placer dans un contexte plus doux. Dans cette série, Ripley est présenté comme un prédateur prêt à s’approprier tout corps plus sain que le sien pour assurer sa subsistance. L’exécution rigoureuse de « Ripley », à la fois décevante et revigorante, montre bien le chemin le plus froid que le personnage aurait pu emprunter.
Source de l’article : Vanity Fair US
Source de l’image à la une : Vanity Fair US